artiste peintre - vitrailliste
artiste peintre - vitrailliste 

2006... Pour les enfants du monde

De la série : Pour les enfants du Monde 2006…

 ASIE : « La pensée unique » 

Huile sur toile 1MX1M hors cadre 2006

 La pensée unique est la véritable machine à broyer les consciences. Elle a pris depuis quelques décennies de multiples formes et une ampleur inégalée. On la retrouve dans le discours des sectes qui fleurissent de part le monde en mal de valeurs auxquelles se rattacher, mais elle sévit également dans tous les domaines : l’information, la politique, l’économie et la finance, le médical, le culturel, le social et même la philosophie ! Impossible de lui échapper. Insatiable, elle n’épargne personne. Infatigable, elle n’a de cesse de nous conduire inexorablement vers le gouffre béant de l’uniformisation, de l’épuisement des ressources naturelles, de l’affaiblissement des consciences et de l’avilissement de la nature humaine qui se fourvoie dans son sillon qu’elle trace au nom de la Vérité, de la Croissance, de la Culture et de la Mode.

La source de cette situation est que nous sommes dirigés, instruits, manipulés par des personnes ou des institutions qui sont persuadées de détenir La Vérité.

 L’image qui se mire dans le regard de cet enfant tibétain est le reflet d’une cruelle réalité vécue par un peuple spolié par une pensée unique. Celle du gouvernement totalitaire chinois, qui s’octroie le pouvoir et le droit d’occuper, d’exploiter un pays tout entier, de réduire toute une culture au rang de « décor pour touristes ». Peut-on omettre dans ce discours le fait que l’histoire du Tibet et de la Chine sont étroitement liées depuis des millénaires ? Doit-on feindre d’ignorer que l’envahisseur ne brandissait pas toujours le même étendard, et aussi et surtout que dans le désarroi d’une population autrefois maintenue dans l’ignorance par un système féodal et hiérarchisé à outrance, se glisse l’idée d’un accès possible à une autre façon de vivre et de penser ? Sait-on que la pensée bouddhiste essaime ses idées de non-violence et de respect de la vie sous toutes ses formes de part le monde depuis cette dernière invasion ? Quelle est la frontière entre le bien et le mal, le vrai et le faux ?

 

Nous sommes en train de nous réveiller et d’accéder à une nouvelle forme de conscience nous rendant plus tolérants, plus ouverts et surtout plus responsables face aux grands enjeux des prochaines décennies. Il devient évident pour tous que notre destin et notre survie sur cette terre sont étroitement liés à la gestion et la consommation de l’eau, de l’air, de la nourriture ainsi qu’à la diversité de la vie sous toutes ses formes, même culturelles. Mais force est de constater que la machine à broyer les consciences que sont les pouvoirs financiers inspirant et modélisant la mondialisation et la consommation au profit de quelques-uns, n’est pas prête de changer son point de vue uniquement tourné vers la croissance et le profit à court terme. Un exemple parmi tant d’autres : la surexploitation des ressources de la mer renvoyée par cette image des étals de poissons et de crustacés foisonnants d’espèces qui ne désemplissent pas alors que l’on a la certitude que cette manne aura totalement disparu avant quatre décennies.

 Il ne s’agit pas d’instaurer la décroissance ou de prôner tel ou tel système politique ou social, il est l’heure de se tourner vers plus de conscience, de responsabilité et d’humanisme, plus de tolérance et de respect de toutes les formes de vie. La terre nous le réclame, notre survie et celle de nos enfants en dépendent. Meilleures pensées pour les enfants du Monde…                                                                                 B.A.

 

De la série : Pour les enfants du Monde 2006…

 INDE : « Les réfugiés »

Huile sur toile 100X100 hors cadre 2010

 « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » (Antoine de Saint Exupéry)

« La terre n'est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent »
(Proverbe indien)

« La terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre ». (extrait de la réponse du Chef Seattle en 1854 au gouvernement américain qui lui proposait d'abandonner sa terre aux blancs et promettait une " réserve " pour le peuple indien).

 J’ai peint cette série de tableaux dans l’urgence, pour un réveil des consciences, dans l’espoir que nos enfants puissent continuer à vivre sur cette belle planète encore longtemps et dans de bonnes conditions.

 Les regards accusent. Tant le monde animal ou la Terre qui souffrent de nos excès et de la surexploitation des richesses, que nos enfants inquiets pour leur avenir et maltraités par notre voracité et nos turpitudes, devraient percer nos cœurs devenus arides et nous faire réagir, avant qu’il ne soit trop tard.

Ici se dessine la spirale du temps, celle des événements et de leurs enchainements inéluctables entrainant l’humanité vers un monde qui se désagrège.

La spirale, coquillage témoin de la nuit des temps, de la mer originelle qui se rappelle à nous.
La montée inexorable des eaux, notamment en Inde (Bengladesh) va déplacer des millions de personnes à travers le monde. Le climat se dérègle, l’homme en est sans doute l’accélérateur, ne se souciant pas des conséquences pour tous ces peuples déracinés, ces espèces végétales, animales qui vont disparaître à jamais.

L’éléphanteau, sous le ventre de sa mère, avec son regard espiègle, nous invite à prendre conscience de la loi de l’interdépendance, tout étant lié et se rejoignant au centre... Se rapporte ici un autre extrait du texte de Seattle : « Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d’une grande solitude, car ce qui arrive aux bêtes arrive bientôt à l'homme. »

L’enfant qui hisse son maître illustre parfaitement le proverbe indien.

Le tigre nous scrute de ses yeux magnifiques, il est le gardien des portes de l’enfer dans bon nombre de traditions. Puisse-t-il nous protéger et nous dissuader de prendre ce chemin-là.

La mère et l’enfant est un thème porteur d’espoir. La femme étant l’avenir de l’humanité, de nos enfants en particulier, peut-être saurons-nous nous arrêter à temps et écouter sa supplique.

Les singes de la sagesse sont un symbole représenté par trois singes, dont chacun se couvre une partie différente du visage avec les mains : le premier les yeux, le deuxième les oreilles et le troisième la bouche. Ils forment une sorte de maxime picturale : « Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal ». À celui qui suit cette maxime, il n'arrivera que du bien.Elle fut choisie pour devise par Gandhi, qui portait toujours sur lui une petite sculpture de ces trois singes. J’y vois également un danger : ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire à propos de ce qui se passe partout dans le monde et par conséquent ne rien faire pour changer l’avenir de nos enfants sur terre serait terrible et irresponsable.

Les barques bondées à destination de cette île, en Inde sur le Gange, appartenant à une tradition ancestrale, sont ici remplies de réfugiés climatiques qui fuient la montée des eaux.

                                                                                                                     B.A.

De la série : Pour les enfants du Monde 2006...

EUROPE : « Le PIC (pétrolier)»

Huile sur toile 97 X 130 hors cadre 2011

Tout brûle... Le pic pétrolier est annoncé. Les avis concernant sa date précise diffèrent, mais le temps est venu où les nappes se raréfient, où l’extraction et le raffinage du pétrole deviennent de plus en plus difficiles et coûteux alors que la demande ne cesse de croître.
La spirale, tel un vortex, éjecte le cavalier apocalyptique montant un cheval rouge-feu (Apo 6-4 : ... on lui donna de bannir la paix hors de la terre, et de faire que l’on s’entr’égorgeât ; on lui donna une grande épée.).

Une spirale infernale dans laquelle toute l’humanité s’est engouffrée. Aliénante, destructrice, elle nous enferme dans un processus macabre qui met en péril l’avenir de nos enfants sur terre. Nos enfants, élevés comme des enfants rois, seront-ils capables de s’adapter aux nouvelles conditions

de vie que nous leur aurons imposées, sans les y avoir préparés. Le vortex est un tourbillon, un cyclone présageant du dérèglement climatique, mais il est aussi l’annonce de la décroissance vers laquelle nous devrions nous engager. (Il faudrait trois planètes Terre pour assouvir les besoins de l’humanité toute entière si chaque être humain venait à consommer autant qu’un français moyen). Ce ne sont pas les gaz de schiste, véritable aberration écologique (voir conséquences désastreuses au Canada, précurseur dans le domaine), ni les agro- carburants (lire: «Mettez un Somalien dans votre moteur ! », article de Fabrice Nicolino qui nous en dit long sur la question) qui pourront

absorber le déficit d’énergie fossile, mais notre capacité à réagir à temps et à nous adapter pour aller vers un monde plus juste et plus respectueux de notre environnement. Sans quoi, toutes nos valeurs s’effondreront, emportées dans le cimetière de nos folies, de notre inconséquence. Sans quoi, les disparités entre riches et pauvres vont toujours s’intensifier. Des guerres civiles sont annoncées dans ce cas de figure. Le prix des carburants ne cessant d’augmenter, que deviendront les classes moyennes et les pauvres déjà délaissés, privés de la capacité de se déplacer pour aller travailler et donc se nourrir ? L’armée et ses chars seront-ils mis à contribution pour protéger les dernières pompes, les dernières raffineries des révoltes de la population, lorsque les réserves seront proches de l’épuisement? L’air sera-t-il encore respirable demain (scaphandrier du pétrole)?

Nos enfants sont prisonniers de nos choix et dépendants de notre prise de conscience. Observez le garçon, il est enfermé dans son Lego (comme le tableau est emprisonné par ces jouets, si symboliques, fabriqués à partir de pétrole), celui que nous lui avons offert. Il vient de perdre son I-Pod, (symbole de sa dépendance aux nouvelles technologies), tombant dans les derniers sursauts des dernières nappes de pétrole de plus en plus visqueux... Surgissant de cette mare polluante, la silhouette de l’hippocampe, cheval des mers et des océans si terriblement condamnés par ce funeste or noir... La fille, quant à elle, est en équilibre sur la pierre d’achoppement. Son talon d’Achille est menacé par le derrick, sa main se tend vers son avenir curieusement tourné vers le passé... Ses oreilles sont celles d’une mutante, d’un elfe ? Est-elle l’avenir de l’homme, seule capable de se relier encore à ses instincts de conservation et à la terre mère, par le cordon de ses propres fonctions maternelles ?

Tout brûle, nos valeurs s’effondrent, nous creusons nos propres tombes.

Ce tableau est le premier volet d’un quadriptyque autour des quatre cavaliers de l’Apocalypse, concernant l’Europe ou l’Occident en général (Le pic pétrolier, l’énergie atomique, l’agriculture intensive, la société de consommation et toutes ses gabegies).

B.A.

De la série : Pour les enfants du Monde  2006…

 AMERIQUE : « La machine à broyer les consciences »

Huile sur toile 120cmX190cm Hors cadre  2009/11(encadrement)

             La pensée unique, la société de consommation, le libre marché et toutes ses déviances, le pouvoir de l’argent, du dollar en particulier (appelé la grenouille verte par les amérindiens !), la course effrénée à l’information, à l’instantané, à la vitesse, tout cela participe à ce que j’appelle :

« LA MACHINE A BROYER LES CONSCIENCES ».

            La finance qui régit le monde, les Lobbies industriels, les grands trusts, rien de tout cela n’a plus d’âme ni de conscience. Bien que ce soient des êtres humains qui dirigent ces entités, le système est devenu incontrôlable et extrêmement pernicieux. Il est pyramidal et fait remonter la manne pour le profit de quelques uns en maintenant la masse profondément ancrée dans la matière (élitisme contre fatalité de la pauvreté et du besoin). Nous voyons ici représenté le rêve américain avec toutes ses déviances et ses paradoxes. Un pays où règne la démesure des paysages et de la folie des grandeurs de l’homme au détriment d’un peuple autochtone quasiment génocidé. L’enfant amérindien ne participant qu’au souvenir de cette culture délogée, brimée, oppressée, n’est plus qu’un fantôme dans le ciel (s’intéresser au sort des indiens d’Amérique du Nord dans leurs réserves est édifiant !). Une société industrialisée à outrance, si peu respectueuse de la Terre-Mère, la blesse et l’exploite sans vergogne. Comme un escalier fait de poutrelles cylindriques, ces constructions invitent à gravir les marches de l’orgueil pour accéder à la toute puissance de l’ère de la communication (antennes et paraboles géantes) vidant les espaces naturels de l’homme, reléguant les valeurs anciennes dans l’ombre du temps (constructions hopies) … Au centre le pendentif de l’enfant comme un œil de géant, l’œil d’Horus, nous observe. Tel un balancier, il compte à rebours… Et participe au visage qui se dessine de profil dans la roche en forme de porte. Visage et porte qui deviennent sphinx de pierre se dressant tel le gardien des seuils interdits… Sont-ils déjà franchis ?

 

L’aigle, quant à lui, animal tutélaire, psychopompe, entrainant l’âme du chaman à travers les espaces invisibles est également Le Messager. Message de vigilance, peut-être aussi d’espoir.

                                                                                                         B.A.

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Bruno Altmayer

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